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le journal de la mégère

le journal de la mégère
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26 juin 2007

Mon beau tee-shirt vert en bambou

Les bambous c’est zen, c’est oriental, c’est la sagesse, c’est frais. Porter un tee-shirt en bambou, c’est comme avoir WWF tatoué sur le front, et l’âme d’un sage planant au dessus de sa tête. Fascinant.

Alors on les trouve où ces tee-shirt spirituels et naturels ? Dans ces échoppes bio tenues par des barbus en sandales sur le Larzac ? Mais non, on en trouve partout ! C’est la tendance du moment, achetons des tee-shirts en bambou pour sauver la planète. Voilà qui est merveilleux.
Et perturbant. C’est toujours un peu perturbant pour un écolo qui en a vu d’autres de trouver tout à coup des tee-shirts écolos qui fleurent bon la méditation zen et le développement durable dans une grande enseigne ou un catalogue de VPC. Et en effet, c’est louche.

Il semblerait qu’il existe deux types de fibres de bambou. D’une part une fibre extraite et traitée naturellement, utilisée entre autres dans la fabrication de certaines couches lavables (et encore je doute maintenant).
D’autre part la viscose de bambou : il s’agit d’utiliser la fibre de bambou, en tant que base pour fabriquer de la viscose à l’aide de nombreux traitements chimiques et toxiques. La viscose EST en réalité un produit artificiel et chimique à base d’une fibre naturelle. Prétendre que c'est un produit écolo revient à prendre une boite de raviolis en sauce au supermarché et dire que c’est un aliment naturel car le boeuf qui a servi était un vrai animal ! Le seul « argument écolo » qui puisse tenir est que le bambou coupé se renouvelle plus vite que le bois traditionnellement utilisé pour fabriquer la viscose. Mais ça n’en fait certainement pas un tissu plus écologique que les autres.

Pour vendre un tee-shirt en viscose de bambou, certains vendeurs mettent en général en avant la plante d’origine sans préciser la nature de la fibre. Ils proposent tout simplement un « tee-shirt en bambou naturel », accompagné d’un petit paragraphe rassurant sur la vertu écologique de la plante (elle pousse toute seule et très vite, n’a pas de gros besoin en eau, ni pesticides…). Puis ils frisent carrément le mensonge en déclarant qu’il n’y a pas d’ajout chimique à la fabrication et finissent par préciser en tout petit, plus loin, qu’il s’agit de viscose.
D’autres prétendent jouer la transparence et racontent la saine vie du bambou jusqu’à sa coupe. Ils laissent l’histoire en suspend et reprennent leur conte à partir du moment où le bambou est magiquement devenu viscose, en prenant soin de ne surtout pas évoquer le processus de transformation de la fibre. Et pour cause, ça ruinerait leur image de produit miraculeusement naturel.

Pour dissiper ses derniers doutes, il faut explorer les sites des fabricants, et se rendre compte qu’aucun ne possède de label écologique/bio pour officialiser leurs belles paroles vertes.

En l’absence de clarté, la réputation écologique de la viscose de bambou court toute seule comme une grande (un peu aidée par la manipulation des vendeurs quand même) et n’est que rarement démentie. Le commerce joue sur l’ambiguïté de l’existence de deux méthodes de fabrication radicalement différentes et nous vend de l’écologie en taille S/M/L. Voilà donc l’arnaque marketing-bio du moment qui joue sur le rabachage (pourtant utile et essentiel) du développement durable pour nous vendre des fausses solutions.

Alors mon beau tee-shirt vert, ça sera plutôt du chanvre, du lin ou du coton bio finalement.

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24 juin 2007

Etre mégère ou pas.

Il parait que je suis une mégère.

Parce que je râle souvent. Beaucoup. Et sur tous les sujets. Sois disant que ça ne servirait à rien et que ce serait pénible. Je verrais tout en négatif.

 

En effet, pourquoi râler sur les drames écologiques quand les côtes sablonneuses de la Mer d’Aral sont si plaisantes ? A quoi bon soupirer devant un très mauvais film au ciné quand il suffit de manger son pop-corn dégueulasse pour oublier ses 10€ perdus ?

 

On m’a donc fait comprendre qu’il serait peut être temps que je cesse mes râleries permanentes. J’ai donc choisi de devenir une mégère bloggante pour être moins mégère à l’extérieur. Une manière de compenser. Râler ici pour enfin apprendre à apprécier le monde à sa juste valeur médiocrité et devenir enfin aux yeux de mon entourage une douce jeune femme optimiste et gaie voire même futile puisqu’il paraît que c’est ça être une fille.

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